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Les ENR artificialisent-elles les sols ?

Les ENR artificialisent-elles les sols ?

Idée reçue Énergies renouvelables

On entend parfois que les projets solaires et éoliens ont des effets sur la biodiversité et l’écosystème local ou qu’ils artificialisent les sols. En réponse à cette idée reçue, zoom sur ce qui démontre que les énergies renouvelables préservent au contraire le capital naturel des sols.

En France, le monde agricole est directement mobilisé dans le développement des énergies renouvelables : 50 000 exploitations assurent d’ores et déjà 20 % de la production hexagonale, grâce aux terrains et parcelles cultivables mises à disposition. Pour près d’un millier d’exploitants à travers le pays, dont ENGIE Green est le partenaire, l’activité agricole n’est aucunement limitée ou perturbée par la présence de nos unités de production d’énergie renouvelable. Les terrains occupés par nos installations, dont les sols agricoles, sont au contraire enrichis. 

Des emprises au sol limitées

Mettre en place une installation de production d’énergie renouvelable sur un terrain ne signifie pas que sa fonction initiale va être altérée, loin de là ! Contrairement à une idée reçue, l’emprise au sol des installations est réduite. Dans le cas d’une centrale solaire photovoltaïque, elle correspond uniquement aux structures portantes des panneaux et aux locaux techniques permettant la production : ces éléments occupent une surface très faible, inférieure à 5 % de la superficie totale de la centrale. Même emprise limitée pour les parcs éoliens, généralement installés sur de très grandes surfaces : on compte environ 2 000 m² par éolienne. 

Des installations réversibles

L’un des autres atouts des installations de production d’énergies renouvelables est qu’elles sont réversibles. Cela signifie qu’elles peuvent être démantelées au bout d’une période donnée et que le terrain sur lequel elles étaient implantées retrouve alors son aspect et sa fonction d’origine. Ainsi, à la fin de l’exploitation d’un parc, les éoliennes sont totalement démontées pour être recyclées, les fondations sont excavées et le terrain remis en état. Le même principe s’applique pour une centrale solaire : à la fin de son exploitation, le matériel peut être retiré sans altérer le terrain.

Des effets bénéfiques

En installant une centrale solaire, on peut certifier qu’il n’y a pas artificialisation des sols puisque la fonction initiale du sol n’est pas altérée. Un amendement à l’article 49 du projet de loi Climat et résilience, adopté par le Sénat en juin 2021, a d’ailleurs validé le fait que les installations solaires n’artificialisent pas les sols. Il stipule qu’un « espace naturel ou agricole occupé par une installation de production d’énergie photovoltaïque n’est pas comptabilisé dans la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers dès lors que les modalités de cette installation permettent qu’elle n’affecte pas durablement les fonctions écologiques du sol ».

C’est le cas pour tous nos projets photovoltaïques et notamment l’agrivoltaïsme, qui concilie ENR et agriculture. Chez ENGIE Green, nous avons notamment développé une solution innovante, baptisée Camelia. Son principe ? Installer des panneaux solaires verticaux, à l’empreinte au sol limitée, assurant la production d’électricité tout en garantissant le passage des engins agricoles ou le pâturage de bovins. Avec ce type d’installation, les effets sur les sols peuvent même être positifs ! 

Ainsi, à Braize (03) et à Marmanhac (Cantal), l’INRAE et ses partenaires mènent depuis l’été 2020 une étude sur les répercussions potentielles des panneaux photovoltaïques des centrales au sol sur la pousse de l’herbe. Des capteurs de température et d’humidité pour l’air et le sol ont été mis en place, complétés par des capteurs de rayonnement, ainsi qu’une mini-station météo mesurant précipitations, vitesse et direction du vent… Après un an d’étude, les experts de l’INRAE ont constaté que la pousse de l’herbe sous les panneaux est de 125 à 200 % supérieure à celle de l’herbe en pleine lumière, grâce à un taux d’humidité de 28 % supérieur et à une température inférieure de 4 à 6 °C. 

De son côté, ENGIE Green a conduit une étude sur des parcelles agroforestières du parc éolien de Mont de la Grévière (Ardennes), où ont été plantés des arbres d’essences variées sur environ 18 hectares. Prévue pour durer cinq ans, cette étude est déjà riche en enseignements après une année : l’eau s’infiltre 11 fois plus vite au pied des arbres qu’ailleurs, ce qui optimise le renouvellement des réserves des nappes phréatiques et limite les phénomènes de ruissellement ; et le nombre d’insectes est près de quatre fois supérieur sur ces parcelles que sur les parcelles témoins.

Technologie de panneaux verticaux camelia agrivoltaïsme

Technologie de panneaux verticaux camelia agrivoltaïsme

De nombreuses actions pour préserver la biodiversité

Pour chacun des projets que nous menons, qu’il s’agisse de l’installation d’une centrale solaire ou d’un parc éolien, nous veillons scrupuleusement à respecter la biodiversité et l’écosystème existant. Nous consacrons ainsi 15 % du budget de nos projets et 25 % du temps de développement à cette démarche. Au-delà de la volonté de préserver les sols, nous menons systématiquement des études d’impact, nous mettons en place des mesures de compensation, nous multiplions les initiatives pour protéger l’avifaune… Autant d’actions concrètes qui nous permettent d’intégrer de manière harmonieuse nos installations dans leur environnement. C’est l’objectif, entre autres, de l’un des trois piliers de notre Label TED – la nature, qui certifie notre méthode de travail.