Installer des éoliennes sur votre exploitation agricole
Installer des éoliennes sur une exploitation agricole vous permet de concilier deux activités sur un même espace : la production agricole et la pro...
Les parcs éoliens constituent des piliers de notre transition énergétique. Si leur déploiement sur notre territoire est aujourd’hui indispensable, il nécessite une approche méthodique. Dans ce guide, ENGIE green vous aide à comprendre toutes les étapes du développement et de l’implantation d’un parc éolien.
Sommaire
Un parc éolien rassemble plusieurs éoliennes interconnectées qui produisent de l’électricité renouvelable, injectable sur le réseau électrique.
Concrètement, le fonctionnement de l’éolienne lui permet de transformer l’énergie du vent en électricité, grâce à ses pales qui entraînent un rotor. À l’intérieur de sa nacelle, un générateur convertit l’énergie mécanique produite en courant électrique.
Un réseau électrique souterrain relie toutes les éoliennes du parc et achemine l’électricité vers un poste de livraison. Ce dernier est connecté au réseau électrique, qui distribue l’électricité produite aux consommateurs.
L’éolien terrestre (“onshore”) désigne les parcs éoliens installés sur la terre ferme. Il se différencie de l’éolien en mer ou flottant (“offshore”) et ses éoliennes déployées en milieu marin, au large des côtes.
En France, la capacité éolienne installée s’élevait à 24,9 GW début 2025, dont 94 % d’éolien terrestre. Cette prédominance s’explique par la maturité de l’éolien terrestre, plus accessible et moins contraignant à développer à l’heure actuelle.
Cependant, l’éolien offshore devrait connaître un fort développement dans les années à venir. Les vents étant plus réguliers et plus puissants en mer, il offre un potentiel de production immense.
En France, les éoliennes terrestres arborent une puissance nominale pouvant aller de 2 à 4,5 MW. Une éolienne caractéristique a une hauteur d’environ 135 à 150 mètres en bout de pale. Les modèles les plus récents peuvent même atteindre des hauteurs supérieures à 230 mètres.
Sources : Statinfo – eolien / RTE – Bilan électrique 2024
Toute initiative de développement d’un parc éolien est élaborée en tenant compte des réglementations en vigueur, des caractéristiques propres au site concerné, ainsi que les nécessités et défis spécifiques à la région. Elle se fait de manière réfléchie et en collaboration étroite avec les acteurs locaux
L’installation d’un parc éolien et le choix de la zone d’implantation s’effectuent en concertation avec toutes les parties prenantes (élus locaux, propriétaires de terrain, agriculteurs, riverains…). Tout au long du développement du projet, la communication entre tous les acteurs locaux est essentielle (enquête publique, réunions de présentation et d’échanges…).
Avec ENGIE Green, aucun projet de ferme éolienne ne peut être lancé sans une concertation renforcée. Nous mettons en place diverses instances de dialogue pour la meilleure intégration possible sur le territoire. Un temps long, mais indispensable, durant lequel toutes les parties prenantes sont informées et impliquées.
Un projet éolien implique la recherche d’une zone pertinente (bien exposée au vent) et conforme à la réglementation. De nombreux critères sont à considérer, tels que :
Le respect de la faune, la flore et des milieux naturels : l’intérêt écologique du lieu est toujours étudié. Certaines zones protégées limitent ou ne permettent pas l’installation d’éoliennes (réserves naturelles, zone Natura 2000…).
La distance des habitations : selon la loi, les éoliennes doivent être éloignées de plus de 500 mètres de l’habitation la plus proche. Cette même distance d’éloignement s’applique pour les monuments historiques et les sites classés.
Un périmètre réglementé : un large périmètre sans éoliennes doit être respecté autour des aérodromes et des aéroports. Une distance de sécurité est aussi nécessaire pour les radars, les antennes et d’autres infrastructures (réseaux d’électricité et de gaz, chemins de fer, routes…).
Les activités humaines : le choix du terrain doit s’effectuer en cohérence avec les activités exercées à proximité (usages agricoles, chasse, activités de loisirs, culturelles ou industrielles…).
L’élaboration d’un parc éolien commence par la réalisation d’études poussées pour déterminer le type d’éoliennes le plus adapté et leur emplacement idéal. Cette phase s’étend sur environ deux ans, mobilisant une équipe multidisciplinaire de cartographes, écologues, ingénieurs et bureaux d’études spécialisés.
Ces experts collaborent pour évaluer le potentiel éolien, analyser la biodiversité locale afin de la préserver – notamment en respectant les espèces sensibles comme les oiseaux migrateurs et les chauves-souris. Ils étudient minutieusement l’intégration paysagère pour harmoniser le projet avec son environnement et réalisent une étude acoustique pour sélectionner le modèle d’éolienne adapté.
Une fois l’autorisation préfectorale obtenue, la construction du parc éolien peut commencer. Elle débute par des travaux de terrassement, avec la création de réseaux enterrés et le coulage des fondations. Viennent ensuite le montage des éoliennes, puis le raccordement du parc au réseau électrique. Après sa mise sous tension, le parc est mis en service, ce qui marque le début de la production éolienne.
ENGIE Green pilote toutes les étapes de construction du parc éolien grâce à une équipe composée d’ingénieurs, de génies-civilistes, d’électriciens et d’autres spécialistes. Pour le suivi du chantier, nous travaillons avec des écologues locaux, qui veillent au respect des écosystèmes : les travaux suivent les préconisations du bureau d’études, selon un planning adapté aux cycles de la biodiversité locale (évitement des périodes de nidification, par exemple).

Une fois mis en service, le parc éolien nécessite un pilotage et une maintenance continus. L’exploitation du parc consiste à suivre sa production en temps réel, détecter d’éventuels dysfonctionnements ou mettre à l’arrêt les éoliennes (pour une réparation, par exemple). De son côté, la maintenance des sites éoliens s’organise autour de deux approches complémentaires :
Le pilotage du parc s’effectue depuis un Centre de Conduite des Énergies Renouvelables (CCE), où les équipes d’ENGIE Green assurent la supervision du site 7j/7 et 24h/24 et coordonnent toutes les interventions nécessaires.
L’énergie éolienne stimule l’activité économique locale en créant de l’emploi et en générant des revenus fiscaux pour les collectivités.
31 447 emplois associés à la filière éolienne étaient recensés fin 2023, soit 11 % de plus qu’en 2022, répartis dans divers domaines comme la fabrication, l’ingénierie et la maintenance. Cette tendance positive devrait se poursuivre, avec une projection de plus de 40 000 emplois dans le secteur d’ici 2030.
Les retombées économiques d’un parc éolien contribuent aussi à la concrétisation des projets au service des territoires (travaux de voirie, évolution des infrastructures de la commune…). Les collectivités locales valorisent ainsi leur foncier sur la durée. De plus, le financement participatif ou divers modèles de co-actionnariat permettent d’associer pleinement les collectivités et les riverains à la transition énergétique du territoire.
Enfin, l’emprise au sol d’une éolienne est faible. Lorsqu’il est implanté sur des terres agricoles, un parc éolien occupe 2 % du sol, laissant de l’espace disponible pour l’agriculture et l’élevage.
L’énergie produite par les parcs éoliens est illimitée et inépuisable. Elle ne nécessite aucun carburant et n’émet ni de gaz à effet de serre, ni de déchets toxiques ou radioactifs. Elle contribue donc efficacement à la lutte contre le changement climatique. Cette solution de production d’électricité n’affecte pas la qualité de l’air, ne pollue ni les eaux ni les sols.
L’énergie éolienne joue un rôle clé dans l’atteinte des objectifs de l’Union européenne, qui vise 40 % d’énergies renouvelables (EnR) dans sa consommation d’énergie finale d’ici à 2030. Plus encore, elle constitue une réponse aux besoins énergétiques croissants de la France et contribue à sécuriser sa production d’électricité. Cette diversification du mix énergétique est un facteur de sécurité pour garantir notre indépendance énergétique et la stabilisation des prix.
source : France Renouvelables – Observatoire de l’éolien 2024
Au niveau national, l’éolien terrestre joue un rôle majeur dans la production d’électricité verte, offrant une compétitivité économique face à d’autres solutions bas-carbone. RTE (Réseau de Transport d’Électricité) a envisagé plusieurs scénarios et cible régulièrement les enjeux liés à la progression de l’électricité bas-carbone : l’éolien y apparaît toujours comme un levier indispensable.
À l’échelle locale, le SRADDET (Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires) intègre des objectifs de développement des EnR dans chaque région. En implantant des éoliennes sur leurs territoires, les collectivités s’inscrivent dans ces objectifs et participent activement à la transition énergétique du pays.
Les études réalisées lors de l’élaboration d’un parc éolien apportent des connaissances sur le territoire et la biodiversité locale. Des mesures peuvent ainsi être mises en place pour protéger les espèces présentes sur site. Dans un parc éolien situé en Champagne-Ardenne, ENGIE Green a pu, par exemple, repérer et protéger des nichées de Busards, des rapaces protégés qui nichent au sol.
L’installation de parcs éoliens est soumise à une procédure spécifique. Elle s’adapte à son environnement et vise à protéger l’écosystème local. ENGIE Green consacre à la biodiversité 20 % du budget et du temps de développement des projets. Un engagement qui s’inscrit pleinement dans son pacte d’engagements TED en faveur des territoires, de la nature et du climat.
La durée de vie d’une éolienne est estimée entre 20 et 30 ans, après quoi elle peut être soit renouvelée – on parle alors de repowering d’un parc éolien – soit démantelée, le terrain retrouve alors son état d’origine. Le montage comme le démontage d’une éolienne peut se faire en 3 jours. En cas de démantèlement des fondations, la remise en état du terrain prend 1 à 2 semaines.
En France, les éoliennes sont considérées comme des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Elles sont donc régies par des réglementations environnementales strictes qui obligent les exploitants à démanteler et recycler les installations d’un projet éolien en fin de vie.
Plus de 90 % des composants des éoliennes sont recyclables. Elles sont principalement composées de béton (réutilisable), de matériaux composites (recyclables à plus de 50 %) et de métaux (entièrement recyclables), tous traités par des filières spécialisées.
Acteur historique de la filière, ENGIE Green accompagne les collectivités dans la concrétisation de leur projet éolien : de l’étude initiale à la conception, la construction, le financement, l’exploitation, y compris le démantèlement et le recyclage des installations.
La mise en place d’un parc éolien avec ENGIE Green représente une opportunité de contribuer à la transition énergétique avec un projet intégré à son territoire, respectueux de l’environnement et utile à la diminution des émissions de carbone du mix énergétique français.
Vous souhaitez en savoir plus sur le développement d’un projet éolien avec ENGIE Green ?
En moyenne, la durée de vie d’un parc éolien terrestre s’étend de 20 à 30 ans. À l’issue de cette période, il peut faire l’objet d’un démantèlement (les installations éoliennes sont retirées et envoyées dans des filières de recyclage et valorisation, tandis que le terrain est entièrement remis en état) ou d’un repowering (les éoliennes sont remplacées par des modèles plus récents et plus performants).
La puissance du dispositif varie en fonction du type d’éolienne et de la puissance du vent. Pour produire de l’électricité, elle dépend en premier lieu de l’énergie cinétique du vent. Le rendement du dispositif se mesure par la proportion d’électricité effectivement produite et utilisable, par rapport à celle reçue par la machine pour assurer son fonctionnement.
Elles sont dites bas-carbone : elles n’émettent peu ou pas de gaz à effet de serre. Elles permettent de limiter une partie des effets néfastes de l’activité humaine sur le climat, en diversifiant le mix énergétique. Elles contribuent aussi à la souveraineté énergétique de la France.
Au 31 mars 2025, la France comptait 2 522 parcs éoliens terrestres et 10 parcs éoliens offshore. Les installations éoliennes françaises sont principalement situées dans le nord, où les conditions sont les plus favorables (dans les Hauts de France et dans le Grand Est notamment).
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