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Espèce de papillon parmi les plus menacées en France et en Europe, le Fadet des laîches fait l’objet d’un suivi spécifique de la part d’ENGIE Green dans le cadre de l’aménagement de parcs photovoltaïques.
Le Fadet des laîches, une espèce protégée
Petit papillon de couleur marron, le Fadet des laîches vit dans des habitats humides et apprécie la Molinie bleue comme plante-hôte. Il ne connaît qu’une saison de vol par année, entre mai et fin juillet et se disperse peu au sein de son habitat, de 120 à 300 mètres en moyenne. Présent de la France au Japon, le Fadet des laîches l’est notamment dans la région Sud-Ouest, le triangle landais accueillant les seules populations stables.
Considéré comme une espèce menacée (statut quasi menacé en France, voire même vulnérable en Aquitaine), ce papillon est protégé aux niveaux européen (Annexes II et IV de la Directive 92/43/CEE et Annexe II de la Convention de Berne) et national (Article 2 de la liste des insectes protégés sur l’ensemble du territoire, relatif à l’arrêté interministériel du 23 avril 2007). Il est considéré comme l’un des papillons les plus menacés en Europe, sa population ayant régressé de 80 % au cours des 30 dernières années.
Pour préserver l’espèce, le Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN) de Nouvelle-Aquitaine a validé un protocole de suivi. Ce dernier comprend une étude phytosociologique (c’est-à-dire des végétations) complétée par une étude des habitats favorables au papillon et un comptage des imagos, c’est-à-dire les individus adultes. On considère comme « habitat de bonne qualité » un espace dont la hauteur de végétation est supérieure à 40 centimètres, avec une épaisseur de litière supérieure à 5 centimètres, des touradons présents, une température comprise entre 25 et 35 °C et un taux d’humidité de 45 à 55 %.
Pour respecter le protocole validé par le CEN, plusieurs actions peuvent être entreprises :
• Méthodes standardisées d’études de la flore et des papillons.
• Sorties sur le terrain aux périodes propices suivant les différents stades de développement des papillons (étude des habitats favorables aux papillons et comptage des individus).
• Analyse de paramètres spécifiques à l’habitat de ce papillon : recouvrement en molinie, recouvrement en plantes nectarifères, recouvrement en sol nu, hauteur de la strate herbacée, épaisseur de la litière, hygrométrie.
Pour optimiser la préservation de l’espèce, ENGIE Green met en place des mesures spécifiques à chaque étape de la vie d’un parc photovoltaïque : développement, construction et exploitation.
ENGIE Green a par exemple déjà mis en place les mesures suivantes pour préserver les habitats de reproduction et d’alimentation du Fadet des laîches.
En phase développement :
• Mesures d’évitement des habitats favorables à l’espèce.
En phase construction :
• Identification des zones à éviter avec des balises ou des clôtures lors de la phase chantier.
• Si un débroussaillage est nécessaire avant le chantier, le broyage lourd par rouleau landais est à proscrire pour les végétaux existants, un broyage doux est privilégié (fauche mécanique ou manuelle).
En phase exploitation :
• Suivi de l’évolution des populations du Fadet des laîches et de sa plante hôte.
• Sensibilisation des équipes assurant l’exploitation du parc.
• Recommandations (selon les spécificités du site) : privilégier les fauches hautes, à au moins 30 centimètres, exporter les résidus de fauche, ne pas faucher entre mars et novembre.
C’est quoi le label TED ? En mai 2022, le Groupe ENGIE a lancé le label TED, pour Transition Énergétique Durable, en partenariat avec le leader mondial de la certification Bureau Veritas. Une initiative innovante et durable qui vise à accélérer le développement des énergies durables en France. Ce label comprend 9 engagements dont 3 spécifiquement dédiés à la nature. ENGIE Green a étudié le Fadet des laîches sur de nombreux parcs photovoltaïques et a ainsi contribué à une meilleure connaissance de cette espèce. Grâce aux mesures prises, ENGIE Green ambitionne de contribuer à préserver cette espèce. Ces études permettent en effet d’étoffer la connaissance sur l’impact de la création et de l’exploitation des parcs photovoltaïques sur une espèce sensible et de sensibiliser les intervenants à ces enjeux.
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