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Décollage de l’aviation légère décarbonée !  - La tribune de Guilhem Cuny

Décollage de l’aviation légère décarbonée ! - La tribune de Guilhem Cuny

Interview Énergies renouvelables

Où que l’on soit en France métropolitaine, un aérodrome se trouve à moins de 30 minutes de route ! Nous sommes, en l’occurrence, avec nos 450 aérodromes répartis sur le territoire, le 2e pays aéronautique mondial derrière les États-Unis (en nombre de pilotes, d’avions immatriculés et de plateformes). Malgré cette richesse territoriale, le transport aérien conserve la mauvaise réputation d’être le plus polluant et le plus bruyant. Pourtant, la décarbonation de l’aviation est belle et bien entamée depuis 3 ans et les énergéticiens investissent le terrain de l’aéronautique afin de proposer des solutions sur mesure pour décarboner cette industrie et renforcer la dynamique de la filière.

En tant qu’ingénieur spécialisé dans l’innovation et l’énergie chez ENGIE Green et passionné d’aéronautique, j’ai imaginé FLHY, une offre dédiée à la valorisation de l’écosystème de mobilité du territoire en faisant des aérodromes de véritables hubs énergétiques.

Comment l’offre FLHY est-elle née ?

Le contexte des 3 dernières années y est pour beaucoup. Avec la crise du Covid-19, la filière aéronautique a été particulièrement fragilisée, le gouvernement a donc fait des investissements pour relancer l’industrie en demandant d’accélérer le développement des programmes de décarbonation. Plusieurs sont désormais en cours et on peut espérer une arrivée des premiers modèles d’avions légers décarbonés sur les aérodromes d’ici à 3 ans.

Cette durée concorde avec le temps qu’il faut entre l’initiation d’un projet de parc photovoltaïque et sa mise en service. D’autant plus que le contexte est particulièrement favorable au développement des énergies renouvelables afin de couvrir les besoins électriques à partir d’une ressource dite « verte ». À cet égard, les enjeux sont forts et les obligations aussi, comme celles d’équiper les parkings de plus de 1500m2 d’ombrières photovoltaïques et de 5% des places en bornes de recharge pour véhicule électrique.
Le verdissement du transport terrestre fut également un élément pris en compte et nécessite par conséquent des infrastructures de ravitaillement.

Passionné d’aviation depuis l’enfance, pilote privé (notamment sur avion 100% électrique) et ingénieur en innovation énergétique, je suis détaché par ENGIE GREEN depuis 2 ans auprès du plus grand pôle de compétitivité aérospatial européen (Aerospace Valley) avec qui nous accompagnons l’émergence d’avions légers décarbonés (jusqu’à 19 places à court terme) et de solutions pour verdir l’aéronautique.

L’aérodrome est le lieu idéal pour lier toutes ces activités et ainsi réinventer l’écosystème de mobilité du territoire grâce à son maillage unique en le transformant en hub énergétique. Les aérodromes étant implantés à la croisée de plusieurs communes et proches des axes routiers fréquentés, les communes déterminées à convertir leurs flottes de véhicules lourds et légers et les utilisateurs de véhicules électrique ou hydrogène pourront bénéficier de ce maillage de points de recharge et ainsi renforcer le dynamisme de leur territoire.

En quoi consiste-t-elle ?

Le groupe ENGIE a développé différentes expertises en matière de mobilité durable, l’objectif de cette offre est de les mobiliser pour exploiter toutes les possibilités offertes par un aérodrome et ainsi réinventer la mobilité point par point, y compris en incluant de nouvelles liaisons régionales aériennes décarbonées. L’offre FLHY consiste donc à installer sur la même plateforme des infrastructures de production et de distribution « multi-énergies » liées entre elles, à travers une offre clé en main qui inclut :

  • L’implantation d’un parc solaire photovoltaïque disposé au sol, sur une partie des délaissés d’aérodromes puisque ces-derniers représentent en moyenne 75 % de la surface des aérodromes, d’ombrières solaires sur les aires de stationnement (qui permettent de protéger les véhicules et usagers tout en produisant de l’électricité verte) et/ou de panneaux solaires en toiture des bâtiments (pour valoriser les toits des hangars)
  • L’installation d’infrastructures de recharge pour avions et véhicules terrestres (de 22kW à 350 kW pour l’instant et au-delà d’ici 3 ans)
  • La construction d’une station de production et de distribution d’hydrogène vert (de 60 à plus de 2 000 kg par jour)
  • La mise en place et la supervision d’un système de management de l’énergie et d’une solution de chargement intelligente

L’installation de ce type d’infrastructures énergétiques génèrera des loyers versés proportionnellement à l’occupation des sols par les centrales photovoltaïques et fournira ainsi un revenu complémentaire à l’aérodrome sur une durée de 35 à 40 ans au bénéfice de leurs propriétaires (majoritairement des syndicats mixtes et des collectivités).

Concrètement, un exemple qui illustrerait cette offre ?

L’objectif de Flhy est de décarboner l’aviation légère en proposant des infrastructures énergétiques vertueuses au service de l’écosystème aéronautique. Il s’agit véritablement d’un concept innovant d’ENGIE visant à valoriser le foncier des aérodromes pour produire une énergie décarbonée. Ces derniers en auront de plus en plus besoin pour favoriser la décarbonation de leur flotte aérienne et aussi la rendre plus silencieuse. Proposer ce type d’infrastructures bénéficiera à tout un territoire. Via des installations compétitives, les aérodromes participeront aussi à l’attractivité des territoires les plus enclavés

Concrètement, à terme, une personne habitant Limoges et devant se rendre à Dijon pour un rendez-vous professionnel pourra utiliser son véhicule électrique jusqu’à l’aérodrome de Limoges et le laisser charger le temps de son voyage. Après un rapide trajet en avion à hydrogène, elle se rendra à son rendez-vous, grâce aux bus à hydrogène qui feront la navette entre l’aéroport et le centre de Dijon, et fera de même au retour. Le tout, sans avoir émis un gramme de CO2.
Des territoires bien desservis sont des territoires attractifs. Ainsi, cette offre à plus grande échelle, participera au dynamisme local en créant des emplois et en attirant potentiellement des entreprises.

C’est le bon moment pour développer ce type de projet au regard de l’avancée des programmes de développement de l’aviation légère décarbonée (utilisation professionnelle, sanitaire ou personnelle et loisir, formation. A titre d’exemple, il est déjà possible de voler en avion 100 % électrique (2 personnes) en France depuis 2020 et le premier avion à hydrogène 19 places devrait être mis en service d’ici 2025.

L’ambition d’ENGIE GREEN est d’atteindre 1,5 Gigawatt de puissance installée dans les 5 prochaines années, ce qui représente l’équipement adapté d’une centaine d’aérodromes pour accueillir les avions de demain.

C'est quoi l'offre FLHY ?

ENGIE Green dévoile son offre FLHY, destinée à la décarbonation de l’aviation légère décarbonée, à l’accélération du déploiement de véhicules électrique et hydrogène, au dynamisme économique des aérodromes et de leur territoire d’implantation.

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