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Préserver les nichées de Busards

Préserver les nichées de Busards

Article Biodiversité

Lors des projets de développement de parcs éoliens dans des plaines agricoles, ENGIE Green a pu fréquemment observer deux espèces de rapaces : le Busard cendré et le Busard Saint-Martin, des oiseaux qui nichent au sol. Pour préserver ces rapaces et leurs petits, ENGIE Green protège les nichées dès la phase de construction de certains parcs éoliens.

Les Busards, des rapaces qui nichent au sol

Les Busards sont des rapaces diurnes faciles à reconnaître avec leurs longues ailes et leurs queues étroites. Il existe trois espèces : le Busard cendré, le Busard Saint-Martin et le Busard des roseaux. Ce sont des oiseaux migrateurs qui passent l’hiver en Afrique ou en Asie mais que l’on croise très fréquemment sur notre territoire dès le printemps : ils reviennent en effet aux beaux jours en Europe pour nicher. Leur particularité est de nicher au sol : ces rapaces construisent ainsi leurs nids à terre, dans la végétation herbacée ou les cultures, ce qui les rend particulièrement vulnérables à de nombreux dangers, liés aux travaux ou aux récoltes agricoles par exemple (les jeunes Busards pouvant être détruits avant leur envol). Protégées par la Convention de Berne, ces espèces sont en régression, et sont aussi protégées en France comme toutes les espèces de rapaces, en vertu de la loi du 10 juillet 1976 et en Europe par la Directive européenne du 6 avril 1981.

Repérer les nids avec des jumelles ou des drones

Conscient des risques de destruction des nids liés aux récoltes céréalières, ENGIE Green a testé sur certains parcs éoliens un repérage de ces nids à l’aide de drones. La recherche est en effet difficile pour un humain au sol car les nids sont souvent construits dans les champs de céréales, il est donc nécessaire d’observer en premier lieu les parades nuptiales des oiseaux adultes pour ensuite cibler les parcelles de nidification potentielle. Enfin, après repérage d’une zone fréquentée par des adultes, il faut rechercher à pied les nids au sol disséminés dans les champs. Recourir aux drones permet de couvrir une plus grande surface de recherche, de gagner du temps et d’être plus efficace dans la détection. À terme, les nombreux clichés réalisés puis interprétés par des ornithologues devraient permettre à une intelligence artificielle de reconnaître les nids.

La nouvelle approche par drone : des résultats probants

ENGIE Green a réalisé ses premiers repérages au printemps 2019 dans un parc éolien situé en Champagne- Ardenne. Deux technologies de drones ont été mises en œuvre et cette première expérience a permis de survoler une surface d’environ 30 km². Au total, ce sont plus de 30 000 photos qui ont été prises pour être analysées. Une fois les nids repérés, les écologues vont les protéger avec du grillage afin de les rendre visibles des agriculteurs avant les moissons. Puis les nids sont régulièrement contrôlés avec le minimum de dérangement, jusqu’à l’envol des bébés… À terme, cette technique très efficace pourrait être utilisée sur d’autres parcs éoliens, pour repérer les nids de Busards et d’autres espèces nichant au sol, voire pour effectuer d’autres actions réglementaires, liées aux suivis environnementaux réalisés sur les parcs éoliens.

L’exemple d’un suivi traditionnel de nichées de Busards

En 2022, lors du suivi d’un parc éolien en exploitation dans le Grand-Est (département 51), le CPIE Sud Champagne (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) a repéré 6 nids de Busards à pied, observé un troisième couple de Busard cendré mais pour lequel aucune nidification n’est avérée. Deux nids de Busard cendré ont été trouvés et protégés sur la zone d’étude. Sur les 4 nids de Busard Saint-Martin repérés sur la zone d’étude, 3 ont pu être protégés, le quatrième ayant été victime d’une prédation avant protection.

Ces mises en protection ont permis l’envol de 7 jeunes Busards cendrés et de 12 Busards Saint-Martin dont 8 ont été bagués. La moisson des terrains agricoles où ont été repérés les nids s’étant déroulée bien avant l’envol des jeunes, aucun n’aurait survécu en l’absence de protection. La coopération des agriculteurs à cet effort de protection est à souligner. Un des agriculteurs est membre du GEPB (Groupe d’étude et de protection des Busards) et a choisi de protéger et de surveiller lui-même deux nids.

Plusieurs partenaires mobilisés

Le projet de recherche par drones a été conçu et mené par le Pôle Biodiversité d’ENGIE Green, en partenariat avec le Lab Drones et Robots du CRIGEN, le centre de recherche & développement et d’expertise opérationnelle du Groupe ENGIE. Il a également mobilisé le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) du Sud Champagne.

30 km2 la surface survolée par drones sur un parc éolien en 2019 en Champagne- Ardenne.

Plus de 30 000 clichés réalisés à cette occasion.

3 survols en drones = 12 sorties de prospection à pied. Naissance et envol en 2022 de 19 oisillons grâce aux mesures de protection de 6 nids de Busards sur un parc éolien d’ENGIE Green dans le Grand Est.

Une démarche qui s'inscrit dans le label TED

En mai 2022, le Groupe ENGIE a lancé le label TED, pour Transition Énergétique Durable, en partenariat avec le leader mondial de la certification Bureau Veritas. Une initiative innovante et durable qui vise à accélérer le développement des énergies
durables en France. Ce label comprend neuf engagements dont trois spécifiquement dédiés à la nature. Le survol des terrains agricoles pour repérer les nids de Busards permet à ENGIE Green d’assurer un suivi biodiversité sur ses parcs éoliens. Celui-ci permet en effet à la fois de protéger une espèce menacée mais aussi d’étoffer la connaissance d’ENGIE Green sur la biodiversité présente dans ses parcs.